L’urbanisme à Bischheim : un besoin de respiration, de mobilité (douce) et d’équilibre !

Pour sa première rencontre thématique, Naturellement Bischheim a fait escale du côté de l’urbanisme, du logement et des mobilités. Des sujets hauts en couleur qui feront forcement débat à Bischheim lors des élections municipales de 2020,  comme ailleurs dans l’Eurométropole. 

Après une brève introduction de Gérard SCHANN sur la raison d’être de notre démarche, les enjeux d’avenir pour Bischheim et son urbanisme – que nous souhaitons écologique, démocratique et fertile socialement – et un exposé de Yann sur les différents quartiers de la ville et leur évolution, la parole a été donnée aux habitant.e.s venus nombreux pour apporter leur contribution à notre projet !

Trois mots résumeraient ainsi bien les échanges : RESPIRATION, MOBILITES et EQUILIBRE. 

RESPIRATION : parce que face à la densité déjà forte, à l’intégration souvent pas très heureuse des nouvelles constructions et au manque de nature, l’avenir de notre commune passera par une place plus grande faite à cette dernière, en tous lieux, dans l’espace public, autour et sur les bâtiments, pour répondre à l’urgence climatique tout en améliorant la qualité de vie et le lien entre les gens. 

MOBILITE : car si des transports publics existent que des voies de circulation irriguent notre ville, il n’en demeure pas moins qu’elles restent trop dédiées au seul usage de la voiture et laissent très peu de places aux piétons et aux cyclistes. Par ailleurs, ces routes (au même titre que le rail, le canal et l’autoroute) séparent physiquement les différents quartiers alors qu’elles pourraient représenter des opportunités de les unir en repensant leur aménagement. 

EQUILIBRE : c’est ce que nous devrons trouver pour conjuguer le besoin en logements, qui reste fort à l’échelle de la métropole, et la nécessité de donner aux habitant.e.s de véritables possibilités de respiration, avec un rapport retrouvé à la nature certes mais aussi avec des espaces publics propices à la rencontre pour mieux se connaître, s’apprécier et vivre ensemble. 

Equilibre aussi au-delà des limites de Bischheim, en travaillant à un projet commun avec les villes voisines pour proposer un aménagement cohérent et des politiques partagées afin de faire connaitre et profiter au maximum des offres et des lieux culturelles et de lien social. 

Ces orientations sont déjà à l’œuvre dans la commune voisine de Schiltigheim. Patrick Maciejewski, adjoint à l’urbanisme, était d’ailleurs présent pour partager son expérience et ses pistes pour l’avenir.

Avec par exemple, une démocratie locale plus forte, qui permet de co-construire les projets en amont avec les habitant.e.s, en obligeant aussi les promoteurs à présenter leurs projets au public avant le dépôt du permis de construire, en mobilisant pleinement les outils qu’offre déjà le Plan local d’urbanisme pour protéger certains éléments du patrimoine ou pour renforcer la présence de la nature. 

Les idées des participant.e.s ont ensuite fusé :

  • Planter des arbres le long de la route de Bischwiller, de la route de Brumath, et des axes structurants de la commune,
  • Mieux protéger les espaces de nature existants, y compris les jardins privés (« jardins de devant » qu’on peut trouver devant des vieux immeubles caractéristique du vieux Bischheim),
  • Développer le maraîchage, notamment sur l’espace agricole entre Bischheim et Hoenheim, le mal nommé « poumon vert », et en faire un parc naturel urbain qui fédérerait nos deux communes, mais aussi du côté de la Cité des écrivains car « le bio ce n’est pas que pour les bobos ! » et combiner écologie – loisirs – économie et structures d’insertion (sur l’exemple des Jardins de la Montagne Verte),
  • Végétaliser les façades et les toits des bâtiments, 
  • Apaiser la circulation sur la route de Bischwiller par des aménagements permettant de rendre cette voie de transit moins roulante tout en dynamisant ainsi le commerce (exemple du centre-ville de Strasbourg !)
  • Ne pas se contenter de transformer l’A35 en « boulevard urbain » mais la déconstruire et repenser totalement l’espace, 
  • Une ligne de tram sur la route de Brumath, voire au centre de Bischheim (sur une voie ou intégrée à la circulation)…
  • Aiguiller les citoyens vers d’autres solutions de mobilités et développer des transports publics performants pour que cela soit une alternative à la voiture… 

Et plein d’autres pistes qui viendront alimenter le projet de Naturellement Bischheim ! 

La conclusion est revenue à Gérard Schann : 

« Eh bien ! Vous voyez, les citoyens ont des idées, il suffit de leur demander ! »

Nous avons collectivement vécu une soirée aux échanges dynamiques et constructifs, avec des participant.e.s qui ont bien l’intention d’aller plus loin et de s’engager !

A votre tour lundi prochain au Divanoo pour discuter vie associative dès 19h30 !


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