Retour sur les vœux de Naturellement Bischheim et les temps d’échanges 

Samedi 25 janvier à la CabAnne des Créateurs, notre association a présenté ses voeux devant une trentaine de personnes.

Les vœux de David GALL, président 

C’est un plaisir de vous accueillir ce matin pour ce temps de vœux et de rencontre, qui marque une nouvelle étape dans la vie associative de Naturellement Bischheim.

Permettez-moi, tout d’abord, au nom de l’association, de vous présenter nos meilleurs vœux pour cette année 2025. Que cette année soit placée, pour nous toutes et tous, sous le signe de la fraternité, de la solidarité et de l’engagement.

Pour celles et ceux qui nous rejoignent pour la première fois, je me permets d’apporter quelques explications au sujet de notre association.

Naturellement Bischheim est, sans détour, une association qui soutient les élu·es de la liste Naturellement Bischheim, qui siègent actuellement dans l’opposition au conseil municipal. Notre association les soutient de plusieurs manières : préparation des sujets, remontées de terrain, réflexions collectives. Cependant, notre association ne dépend pas de ces élus, puisque d’autres formes de réflexion sont menées avec ses membres, à travers des temps d’intelligence collective sur les valeurs à défendre et un partage de connaissances sur les enjeux du territoire.

Notre association joue cependant un autre rôle : préparer la victoire d’une liste citoyenne, écologiste et sociale pour 2026. Voilà, c’est dit.

Préparer la victoire aux élections municipales de 2026 ne signifie pas qu’aujourd’hui nous sommes prêtes et prêts. Justement, cela signifie que nous nous organisons pour que notre démarche citoyenne soit la plus partagée possible, la plus audible et la plus désirable possible. Un large travail s’annonce pour faire adhérer un maximum d’habitantes et d’habitants à nos valeurs et à nos idées pour la Ville de Bischheim.

Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises, dans des formats d’intelligence collective, pour déterminer notre champ de valeurs. Je vous livre les principes retenus : revendiquer une justice sociale, créer des espaces publics désirables, valoriser et soutenir l’éducation, viser une exemplarité démocratique, rechercher la sobriété.

Ce champ de valeurs se traduira bien évidemment dans un programme politique et dans des réalisations concrètes, construites collectivement.

Nous ouvrirons rapidement l’ensemble des chantiers thématiques pour faire émerger, ensemble, des idées, des ambitions et des projets de transformation. Nous aurons un avant-goût ce matin avec vous.

Cette préparation, nous la concevons dans l’intérêt des Bischheimoises et Bischheimois, bien entendu, mais aussi dans celui du développement des communes du nord de l’EMS.

Penser uniquement la ville par le prisme de son banc communal n’a plus beaucoup de sens. Il nous faudra aussi envisager les interactions et les coopérations sous toutes leurs formes avec les villes voisines, et bien entendu, porter un projet eurométropolitain. Déjà un programme, me direz-vous !

Avant de passer la parole, je renouvelle mes vœux à vous toutes et tous. Que nos engagements respectifs et notre envie d’œuvrer pour l’intérêt général nous amènent à nous dépasser, à voir le beau et le bon. Que cette aventure soit, à tout degré, enthousiasmante pour chacune et chacun.

Notre association se veut ouverte : elle est prête à accueillir toutes les bonnes volontés, dans le respect des valeurs que nous portons.

Une liste citoyenne, écologique et sociale n’est plus une option pour rendre notre commune et le nord de la métropole plus justes et désirables.

David GALL, Président de Naturellement Bischheim


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Intervention de Nathalie DELION, conseillère municipale

Bonjour à toutes et tous,

L’idée est bien de constituer un groupe dans la perspective des élections municipales de 2026. Mais nous ne partons pas d’une page blanche, puisque nous constituons aujourd’hui, forts de nos six membres, l’opposition majoritaire actuelle à Bischheim.

Alors, après cinq années d’opposition, plusieurs questions se posent : Quelle a été notre ligne de conduite ? Quels ont été les temps forts ? Quelles ont été nos prises de position ? Quels enseignements en tirer ?

C’est l’occasion de regarder dans le rétroviseur et de se rendre compte du chemin parcouru, qui nous mène ici aujourd’hui, et qui contribuera à alimenter la réflexion pour la suite…

Notre ligne de conduite

Nous nous sommes tenus à quelques principes simples de base :

  • Ne pas s’opposer systématiquement ou « pour la forme », mais se positionner sur nos valeurs et nos projets, en demandant de la transparence dans les décisions prises par la municipalité.
  • Respecter les positions des uns et des autres.
  • Être force de proposition autant que possible, en particulier au sein des commissions, quand cette place nous a été laissée… parce que les commissions ont une vitalité très variable (en particulier, la commission Citoyenneté s’est peu réunie : 5 fois).
  • Participer, à hauteur de nos disponibilités, aux diverses sollicitations de la vie municipale (cela peut passer par une présence aux inaugurations, concerts, jusqu’à la distribution de cadeaux de Noël aux anciens, plus récemment…).

Tout ceci nous a valu d’être appréciés de la municipalité actuelle pour la qualité de nos interventions et de notre positionnement. Certains pourront y voir une limite à notre action, d’autres un point d’ancrage constitutif d’une bonne image pour les futurs enjeux démocratiques.

Alors, après cette ligne de conduite, quelles ont été nos principales prises de position et quels ont été les temps forts ?

Les temps forts

Prise de position pro-tram et mobilité douce, avec une implication forte et un soutien au projet Tram Nord de l’EMS.

Prise de position pour l’apaisement de la circulation, avec :

  • Des demandes d’aménagements, de limitation de vitesse à 30 km/h et de lutte contre les incivilités routières.
  • Une demande d’apaisement de la route de Bischwiller, y compris au carrefour de la Poste, suite aux prochains travaux de la rue Leclerc.
  • Une demande de piste cyclable avenue de Périgueux.

Prise de position contre l’urbanisation systématique, avec, par exemple, l’opposition à la construction de nouveaux logements rue de l’Aigle, en lieu et place des jardins ouvriers. Les élus et l’association NB ont permis de relayer la parole des jardiniers.

Prise de position contre les propositions budgétaires en deçà des enjeux de notre temps (enjeux climatiques, sociaux…). Nous avons dénoncé le manque de vision politique et d’ambition à long terme pour notre ville, avec un budget limitant systématiquement l’endettement par habitant dans la fourchette basse « des possibles ». Pour la majorité, le budget ne semble pas être au service de la politique, mais la politique au service du budget… et surtout d’un budget restreint.

Prise de position contre la fermeture de classe à l’école At Home, avec manifestation devant l’école. La mobilisation, menée de concert avec la majorité, a permis d’aboutir.

Nous avons également soutenu certaines décisions, même si nous avons pu en regretter le manque d’ampleur. Ainsi :

  • Nous avons soutenu le futur projet d’aménagement de la place de la République, les actions de déminéralisation et le projet EMS « trame verte et bleue » en faveur de la biodiversité.
  • Nous avons pris position en faveur des gros travaux indispensables, à savoir le gymnase Lamartine, l’école Louise Weiss, le Sapin Vert… Nous avons souligné que le report de ces investissements les a rendus plus coûteux !
  • Nous avons soutenu la création de la ferme urbaine en lieu et place de l’ancienne floriculture. Obligation oblige… c’était dans notre projet ! Nous avons participé au choix de l’association Emmaüs en commission Développement Durable, sur la base de leur réponse à l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt). Leur dossier répondait le mieux au cahier des charges, qui exigeait une dimension écologique, sociale et économique. Nous avons toutefois fait remarquer le manque d’ambition et le soutien financier minimal de la municipalité.

Enfin, quelques demandes ponctuelles ont été formulées en commissions :

  • Nous avons demandé à participer au choix des projets dans le cadre des « budgets citoyens ». Cela nous a été accordé.
  • Nous avons demandé une augmentation de l’offre d’activités artistiques à Bischheim, à organiser en lien avec l’Université Populaire. Une première étape a été obtenue avec la mise en place d’une activité photo.

En conclusion, depuis 5 ans :

  • Nous avons respecté le jeu démocratique et ses acteurs, et nous sommes reconnus comme des interlocuteurs de la vie politique.
  • Nous avons été fidèles à nos valeurs et à notre projet, en nous exprimant et en motivant nos prises de position et propositions.
  • Aujourd’hui, nous sommes bel et bien dans le paysage politique. Nous y avons joué notre rôle… mais plutôt un second rôle.

Or, pour peser véritablement dans les décisions, il faut « passer devant » et rejoindre le premier plan. C’est ce que nous vous proposons de faire, en commençant par ce premier moment de réflexion collective aujourd’hui.

Alors oui, « passons devant » et gagnons les élections en 2026 !!

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Intervention de Gérard SCHANN, conseiller municipal 

L’histoire de Naturellement Bischheim débute il y a six ans, avec la volonté de quelques-uns d’entre nous de présenter une liste aux élections municipales, autour d’un programme axé sur les questions écologistes, sociales et démocratiques.

L’objectif était de dépasser les habituelles discussions et accords d’appareils politiques et de réunir des habitants autour d’un projet reposant sur des valeurs de solidarité, tout en prenant en compte les enjeux écologiques et démocratiques : une liste de gauche.

Petit rappel sur le contexte des élections :

  • Un premier tour le 15 mars 2020, dans un contexte de pandémie de Covid, avec des mesures de confinement annoncées dans les jours précédant le vote.
  • Un second tour repoussé au 28 juin 2020.

La liste Naturellement Bischheim obtient 30,73 % au premier tour et 35,66 % au second tour.

Ce bon score en pourcentage est à relativiser lorsqu’on le met en rapport avec le taux de participation, qui plafonne à 30 % au premier tour et à 29 % au second.

La liste HOERLE remporte l’élection avec 50,76 % au second tour, et Naturellement Bischheim envoie six élus au conseil municipal.

Si le score est très bon dans les bureaux de vote du centre, il l’est nettement moins dans les quartiers Est et Ouest.

Mais, nouveauté : ce résultat permet à NB d’avoir un élu à l’Eurométropole.

Autre nouveauté, la liste de Danielle DAMBACH l’emporte à Schiltigheim, celle de Fabienne BAAS à Ostwald, et surtout celle de Jeanne BARSEGHIAN à Strasbourg, ce qui fait que NB se retrouve dans l’opposition à Bischheim, mais dans la majorité à l’EMS.

S’en sont suivies d’autres séquences électorales, avec notamment les départementales, où l’élection de Sévil ARAS et de Benoît STEFFANUS a été ratée de peu, mais aussi les législatives, où la gauche a fini par l’emporter dans la circonscription, et les européennes.

Ces différents scrutins ont permis au RN de faire une véritable percée et de se retrouver aux portes du pouvoir au niveau national, mettant ainsi le pays dans une situation politique que l’on peut qualifier de critique. (À ce jour, aucune majorité ne s’est dégagée au Parlement pour voter le budget 2025, alors que nous sommes fin janvier.)

Le mandat municipal actuel, qui a débuté avec la crise sanitaire, a connu une succession de crises (énergétique liée au conflit ukrainien, climatique, politique, économique…), au point que la crise est devenue la normalité.

Quelle que soit l’appréciation que l’on a de ces crises, elles influencent les politiques locales, ne serait-ce que par leur impact sur les budgets des collectivités.

Lors du dernier débat d’orientation budgétaire, j’avais parlé de l’année de tous les dangers pour 2024, en évoquant deux élections majeures : l’élection européenne et l’élection présidentielle aux États-Unis.

Cela m’a valu les moqueries du maire, qui se demandait pourquoi je faisais de la géopolitique alors que nous étions censés parler de gestion communale…

L’élection européenne a provoqué la dissolution de l’Assemblée nationale et plongé le pays dans une crise politique.

L’élection aux États-Unis a porté Trump au pouvoir, et je crains le pire en matière de décisions politiques impactantes, y compris pour nos collectivités locales.

Quand on baisse les subventions au sport de 30 %, six mois après les JO, les clubs, qui voient affluer de nouveaux pratiquants, vont se tourner vers les collectivités locales.

Quand le coût de l’énergie augmente, quand on quitte les accords de Paris ou l’Organisation mondiale de la santé, les conséquences climatiques et sanitaires seront graves.

Quand des régions entières sont déstabilisées, les habitants chercheront refuge ailleurs…

En conséquence, il nous faudra, pour les prochaines années, construire un projet « protecteur » pour les habitants de notre ville, qu’ils y vivent déjà ou qu’ils viennent s’y installer.

Un projet qui prend soin des habitants tout en recréant du lien et de la confiance.

Cela passe par :

  • un projet d’adaptation aux changements climatiques,
  • un projet de justice sociale et de solidarité,
  • un projet permettant aux habitants de s’exprimer, de participer et de s’engager dans la vie collective.

Intervention de Benoit ECOSSE, membre du conseil d’administration 

En 2022 et 2023, Naturellement Bischheim a soutenu activement 4 vélorutions et actions, dont une “vélorution à pied” et une action en décembre 2023 pour défendre l’idée d’une piste cyclable route de Bischwiller. Certaines ont rassemblé 150 cyclistes. Malheureusement le maire est resté sourd à nos revendications, alors que lui-même est cycliste. Ce qui laisse penser qu’il est fidèle à son électorat majoritairement automobiliste et qui prouve que la politique qu’il mène est tout sauf inclusive (laissant sur le bas-côté les jeunes, les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite qui ne peuvent bénéficier d’aménagements alternatifs). De plus, sa posture anti-tram démontre une posture conservatrice d’un autre temps.

Naturellement Bischheim propose de co-construire des idées alternatives pour que la ville de demain soit une ville démocratique, juste, écologique, et désirable.


Temps d’échanges thématiques 

4 tables thématiques avec une personne par table pour faire vivre les échanges sur les thèmes :

Une ville démocratique

L’idée est de rendre la démocratie locale plus transparente et accessible à tous.

Une ville écologique

Qui s’adapte au scénario du GIEC et fait face aux enjeux climatiques.

Une ville désirable

L’objectif est de faire de Bischheim une ville où il fait bon vivre, se déplacer et se rencontrer, en repensant son urbanisme, ses services et son attractivité.

Une ville juste

Bischheim est une ville avec une population aux revenus moyens faibles, où plus de 40 % des logements sont sociaux. Il est donc essentiel de mettre en place une tarification solidaire pour garantir un accès équitable aux services essentiels.